Ca y est, c’est fait, Benoît Hamon l’a annoncé, la programmation informatique sera bien enseignée aux élèves de primaire dès septembre 2014. Cela se fera “sur le temps périscolaire”, de “manière facultative”, et devrait, dans un avenir proche, devenir obligatoire au collège. Je lis donc ici et là que c’est une super solution, qu’on l’attendait, que c’est l’avenir. Selon moi, sur le papier c’est une bonne chose, en pratique, pas vraiment. Explications :
Les besoins sont ailleurs
Bien que la volonté du gouvernement de vouloir former des stars du code soit une bonne initiative, qui apporterait à la France une nouvelle dimension dans l’ère numérique, et préparerait les jeunes à l’avenir qui les attend, je suis sceptique, car aujourd’hui, la priorité, c’est déjà d’apprendre à l’enfant à vivre dans son époque, à se servir d’outils puissants de recherche, de découverte, afin d’accroître sa curiosité dans un premier temps, mais aussi et surtout l’aider à se construire, à se trouver des passions, de comprendre le web et ses enjeux, de ne pas tomber dans les pièges.
En clair, lui donner les moyens d’exploiter au mieux le bijou qu’est Internet pour se construire, aiguiser son appétit. Lui montrer ce que l’on peut faire avec une string ou une booléenne avant de lui expliquer comment on les code et dans quels cas on les utilise.
Le temps périscolaire, devrait lui, être consacré aux activités sportives
Il ne faut pas oublier que développer c’est aussi un métier, et que ça implique de rester des heures devant un ordinateur, cela implique des mathématiques, déjà étudiées une bonne poignée d’heures dans la semaine. A 6-10 ans, après une journée chargé, assis sur une chaise. je fais partie de ceux qui pensent que l’idéal serait plutôt d’envoyer les enfants taper dans un ballon, jouer, courir, sauter…
En clair, l’idée est de consacrer ce temps à la dépense physique. Qu’on se retrouve pas avec des petites brutes du code prêtes à exploser
