Recherches sur Google, courses en ligne sur Amazon, vidéos sur Netflix, stockage de données sur le cloud, … Longtemps considérées comme éco-friendly, les activités numériques génèrent une pollution invisible aux conséquences réelles sur le réchauffement climatique.

La réduction de consommation de papier, la non-nécessité de se déplacer pour communiquer… Le digital a, au premier abord, que des vertus pour la préservation de la planète.

Cependant, la dématérialisation continue des activités de notre quotidien, la croissance des usages et la progression vertigineuse du nombre d’utilisateurs participent à l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

Et oui !

Que ce soit pour un usage personnel ou professionnel, la consommation de digital nécessite l’emploi d’équipements électroniques (smartphones, ordinateurs, …), la construction d’infrastructures de réseaux et la présence de data centers (notamment pour le traitement et le stockage des données).

Les procédés industriels pour produire et pour consommer du digital 24h/24 sont extrêmement énergivores et ont un coût environnemental non-négligeable.

Imaginez !

D’après des études réalisées par The Shift Project et l’ADEME (l’Agence de la transition écologique), le numérique pèse 3,7 % des émissions de CO2 mondiales.¹

Bref ! À chaque fois que nous “cliquons”, “partageons” et “likons”, nous polluons.

En bout de chaîne de cette surexploitation du digital, invisibles et souvent ignorés, les bouleversements climatiques et leurs effets sur le milieu naturel des animaux.

Vous allez découvrir dans cet article, pourquoi et comment nos activités numériques participent à la disparition progressive de la faune et de la flore.

Le digital : nos clics participent au réchauffement climatique.

Envoyer des emails, regarder des vidéos en streaming, consulter un site Internet, jouer en ligne… Tous ces gestes, nous les pratiquons au quotidien.

Aujourd’hui, se passer d’Internet semble inenvisageable.

Que ce soit pour nous informer ou nous divertir, nous avons besoin d’équipements et d’infrastructures pour accéder à des données.

La production de smartphones, la commercialisation d’ordinateurs, le fonctionnement des data centers… Tout ce matériel pour assouvir notre soif de digital mobilise d’importantes ressources énergétiques et s’accompagnent d’effets très négatifs sur l’environnement.

La production d’équipements : une utilisation de matières premières importante.

Ils nous accompagnent 24h/24. Nous entretenons une relation quasi-fusionnelle avec nos smartphones, nos ordinateurs, et nos tablettes.

Nous apprécions les innombrables services qu’ils nous rendent au quotidien. Mais nous nous posons rarement la question.

Comment nos terminaux numériques nous répondent-ils au doigt et à l’œil ?

Allumage de l’écran, stockage des données et de l’énergie, … De nombreux composants fonctionnent en harmonie pour nous assurer une expérience d’utilisation unique.

Or, argent, nickel, cobalt, … Près de 50 métaux sont utilisés pour la fabrication d’un smartphone.

Selon une étude de l’Öko Intitute e.v. en Allemagne, 17 matériaux sont nécessaires pour la fabrication d’un ordinateur portable.²

Le plastique est également utilisé pour la fabrication de nos terminaux (claviers, souris, coques de téléphones, …).

Pour satisfaire la demande croissante d’équipements numériques, l’extraction de ces matières premières s’amplifie et l’usage du plastique persiste.

Cela n’est pas sans conséquences sur notre environnement :

● l’exploitation minière mobilise énormément d’eau pour le traitement des minerais et détruit des écosystèmes ;

● les effluents industriels des mines polluent les cours d’eau ;

● la production de plastique émet du CO2 (dioxyde de carbone) ;

● sa lente désintégration produit des gaz à effet de serre (notamment du méthane, de l’éthylène) et pollue les océans.

La commercialisation : des filières mondialisées.

De la conception à la commercialisation, différentes étapes entrent en jeu dans la fabrication de nos produits électroniques.

Prenons l’exemple du smartphone :

Imaginé et “designé” principalement aux États-Unis et au Japon, sa conception nécessite tout d’abord l’extraction de matières premières.

En provenance de gisements situés sur des continents et dans des pays en voie de développement (Afrique, Asie du Sud-est), ces matières premières, comme le tantale (qui permet, entre autres, le stockage des données et qui est produit au Congo) sont exportées dans des usines de fabrication de composants localisées dans les pays développés (Europe, États-Unis, …).

Ces composants sont principalement assemblés en Chine.

Notre smartphone prêt à l’emploi est ensuite distribué mondialement.

Bref ! Avant d’arriver dans nos boutiques, nos smartphones et leurs composants ont parcouru de nombreux kilomètres. Transports à l’empreinte carbone élevée.

Imaginez ! De la conception à la commercialisation, le smartphone a fait 4 fois le tour du monde !!

Les data centers : nos données émettent du carbone.

Visite de sites, écoute de musiques, … Quels que soient nos usages, nous avons besoin de données informatiques.

Le traitement, le stockage et la protection de ces données sont assurés par des data centers qui fonctionnent 24h/24.

Ces serveurs, alignés dans d’énormes hangars, font l’objet d’une vigilance toute particulière.

En France, on compte 252 data centers.

Ce fonctionnement continu exige :

● une forte consommation d’électricité ;

● un refroidissement permanent des serveurs avec des climatiseurs.

On limite les risques de pannes, voire d’incendies.

Face à cette utilisation croissante de données, les data centers et leurs infrastructures se multiplient. La consommation électrique va être exponentielle et les réseaux électriques actuels ne satisferont pas à sa hausse inéluctable dans les années à venir.

Ces data centers consomment énormément d’électricité et produisent d’importantes émissions carbone.

Par exemple, en Virginie (États-Unis), le “Data Center Alleys” abrite de nombreux serveurs qui gèrent 70 % du trafic mondial de données et consomment 4,5 GigaWatts d’électricité ce qui équivaut à la production de 4 centrales nucléaires.³

Consommation d’électricité, émission de gaz à effet de serre, épuisement des ressources naturelles… La production et la consommation de digital participent significativement au réchauffement climatique, phénomène qui affecte directement le milieu naturel des animaux.

Le digital : un impact du réchauffement climatique sur le milieu naturel des animaux.

Nous l’avons vu ! L’emploi du digital contribue à l’émission de gaz à effet de serre.

Ces gaz, naturellement présents dans l’atmosphère, jouent un rôle majeur.

Ils laissent passer les rayons du soleil ce qui chauffe la Terre. Sa température va augmenter et émettre des rayons infrarouges.

Alors, la Terre renvoie un tiers de ces rayons dans l’espace, les autres sont conservés par l’atmosphère et renvoyés vers la Terre à cause des gaz à effet de serre. Cet effet de serre, c’est l’équilibre qui a permis le développement sur la Terre. Sans lui, la température moyenne avoisinerait – 18° C.

Problème : l’activité humaine, avec la combustion d’énergies fossiles, provoque une concentration anormalement élevée de gaz à effet de serre dans l‘atmosphère. Concentration responsable du réchauffement climatique.

Ce réchauffement climatique est la source de nombreux dérèglements :

● fonte des glaces ;

● sécheresses ;

● inondations.

L’évaporation de l’eau est un enjeu majeur. Accélérée, elle conduit à une multiplication d’événements climatiques tels que les fortes pluies, les tornades, les séismes…

Ces nouvelles conditions climatiques perturbent les habitats naturels des animaux.

Prenons l’exemple du panda⁴ :

Ce changement climatique va entraîner la déforestation et la destruction d’immenses étendues de forêts de bambous.

C’est l’habitat naturel et la principale source de nourriture du panda.

Les modifications environnementales vont perturber le cycle de reproduction de cette plante, et même provoquer l’extinction de certaines espèces.

Le panda ne pourra pas patienter et attendre l’adaptation de la plante à ces nouvelles conditions climatiques. La quantité de nourriture risque d’être insuffisante pour assurer sa survie.

Dans ce contexte, seuls les animaux capables de se déplacer ou de s’adapter pourront survivre.

Selon l’ADEME, 20 à 30 % des espèces végétales et animales risquent de disparaître à court terme (soit 20 000 espèces par an).⁵

Comment limiter notre impact digital ?

Vous connaissez maintenant l’impact du digital sur le milieu naturel des animaux. Ces gestes anodins que nous réalisons presque mécaniquement ne sont pas sans conséquences sur le réchauffement climatique.

Pour limiter ces impacts, nous pouvons modifier notre consommation quotidienne digitale en adoptant des gestes simples comme :

● vider régulièrement notre boîte mails ;

● télécharger une vidéo plutôt que de la regarder en streaming ;

● enregistrer nos sites favoris au lieu de régulièrement procéder à une recherche.

● garder ses appareils le plus longtemps possible

● …

Aviez-vous connaissance des effets du numérique sur l’écosystème des animaux ? Adoptez-vous déjà des gestes responsables dans votre consommation digitale ? Nous vous invitons à nous faire part de vos ressentis en commentaires. Nous échangeons avec plaisir sur ce sujet.

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¹ Source : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/numerique/enjeux/l-impact-du-numerique-sur-changementclimatique

² Source : https://ecoinfo.cnrs.fr/2014/04/11/les-materiaux-dans-les-equipements-terminaux/

³ Source : https://www.youtube.com/watch?v=d9pNduQedZk

⁴ Source : https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2017-07/151110_rapport_les_impacts_du_change ment_climatique_sur_les_especes.pdf

⁵ Source : https://www.youtube.com/watch?v=NfaeoCORuzk