Le label Digital Ad Trust se veut exigeant et valorisant. Ce label demande une forte implication des sites, en temps comme en budget. Cela permet d’exposer aux yeux des annonceurs, mais également de nous, internautes, leurs bonnes pratiques publicitaires.

Le label a été mis en place suite à un double constat de la part de la SRI et l’UDECAM, à savoir qu’il fallait annoncer quelque chose de positif, mais également en écho à l’actualité de l’époque. En effet, c’était le moment où on annonçait que Youtube avait des problèmes de brand safety, que Facebook annonçait encore des problèmes de mesures. Ainsi ces deux organismes ont décidé qu’il fallait donner des critères qui définiraient, qualifieraient la qualité.

Ce label est donc une proposition, un engagement auprès des internautes, tout comme des annonceurs pour répondre à leurs besoins et attentes. Pour signifier que des éditeurs ont pris en considération ces demandes et les ont appliqués.

Engagements auprès des utilisateurs

Avec le label Digital Ad Trust, les éditeurs s’engagent à offrir :

  • Une meilleure information concernant le respect de nos données personnelles : cela sous-entend un niveau d’information suffisant sur les messages d’informations mais également une garantie du respect de la législation dans le traitement des données collectées.
  • Une amélioration de notre expérience sur le site labellisé : On nous promet également une meilleure expérience utilisateur, pour un confort de navigation optimale. Cela nous évite ainsi de tomber sur des publicités trop clignotantes et agressives. Publicités qui détourneraient notre attention de l’article que l’on voulait initialement lire, par exemple.

Engagements auprès des annonceurs

Le label Digital Ad Trust est également un engagement fort pour les annonceurs. Principaux destinataires de ce label, il assure alors un environnement optimal à l’affichage et au suivi du trafic de la publicité. Nous retrouvons ainsi :  

  • la « Brand Safety » : la brand safety consiste à proposer un environnement où l’image de marque de l’annonceur ne se retrouvera pas affilié à un contenu qui n’est pas en adéquation avec les valeurs de la marque. En général, l’éditeur du site devra s’assurer que les campagnes publicitaires ne se retrouvent pas avant, après ou à côté de contenu choquant, incitant à la haine ou pornographique.
  • Lutte contre la fraude : les sites devront ainsi se munir d’outils performants pour contrôler et filtrer le trafic pour ne pas prendre en compte les bots et garantir ainsi une qualité de diffusion des publicités. Les sites labellisés seront ainsi en mesure de rendre compte du trafic réel lors de la diffusion des campagnes publicitaires.
  • Une optimisation de la publicité en ligne : les éditeurs de sites garantissent une visibilité maximale des publicités, ils s’engagent alors à ne pas placer de publicités trop bas dans les pages ou encore bien trop petites pour être visibles.

Pour la petite histoire

Le label Digital Ad Trust a été initié par le SRI et l’UDECAM. L’idée est venue en Juillet 2016 et qui faisait suite à l’actualité du moment, à savoir les annonces sur le manque de brand safety de Youtube ou encore des problèmes de mesure que connaissait Facebook. Ce label a été créé avec la participation de toutes les parties prenantes du marché de la publicité digitale. Il y avait donc des régies publicitaires, mais également des éditeurs, des agences, des annonceurs, l’ARPP et l’IAB pour définir et donner des indicateurs de la notion de qualité.

Après 18 mois de discussion, le label est enfin opérationnel. Et les premiers éditeurs et régies peuvent alors faire leur demande de labellisation en Décembre 2017. C’est un label qui ne s’obtient pas facilement, on peut ainsi voir que 20% des éditeurs et régies se voient refuser leur demande.

On peut toutefois regretter que ce label ait été pensé exclusivement avec les professionnels de la publicité et qu’aucun représentant de consommateurs tel que des associations n’ait été invité à la table pour faire valoir leurs besoins et attentes. Cela aurait pu mettre l’accent sur certains points problématiques tel que l’utilisation des adblocks par les internautes, et voir comment lutter contre cela, entre autre.