Le 22 janvier 2015 Gandi, société de gestion et attribution de noms de domaine sur internet, a organisé un petit-déjeuner d’information à l’AntiCafé dans le Campus Cluster Paris Innovation. Au programme: un point sur les nouvelles extensions, et les enjeux autour de celles-ci. La présentation était divisée en deux parties, d’abord le côté juridique, puis marketing.

Différentes problématiques ont été abordées: Quelles sont les différentes phases de lancement d’une nouvelle extension ? Comment éviter le cybersquatting ? Comment exploiter les nouvelles extensions en matières de référencement ?

Les nouvelles extensions et leurs usages

La première présentation était menée par Chloé RAMA, juriste (Gandi) et Alexandre NAPPEY, avocat au cabinet FIDAL et expert accrédité auprès de l’OMPI.

Les intervenants ont d’abord fait une intervention sur l’historique et les différentes procédures de création de nouvelles extensions. Le 20 juin 2011, le projet de création de nouvelles extensions a été adopté par le Conseil d’Administration de l’ICANN, avec l’Applicant Guidebook qui encadre tout le processus de candidature et fixe les conditions d’accès. A ce jour 1930 candidatures initiales ont été effectuées, et 1409 nouvelles extensions demandée.

B7s22qOIEAAUApv (1)Ensuite, des exemples de nouvelles extensions et leurs usages ont été présentées.

Les nouvelles extensions sont définies selon plusieurs critères. Ceux-ci peuvent être géographiques comme .paris ou .bzh, concernant une spécialité comme .sport ou .tech, ils peuvent aussi concerner un évènement en particulier avec l’extension .events. Les plateformes de e-commerce peuvent avoir un intérêt à utiliser les extensions pour définir leur secteur d’activité, on retrouve .gift, .store ou encore .news. Les nouvelles extensions ont une valeur ajoutée. Par exemple, .bio ou .organic sont certifiées, et permettent donc de mettre les internautes en confiance. Que l’on soit un avocat, une marque, une plateforme de e-commerce ou un particulier, on peut y trouver son compte.

Les usages changent et les nouvelles extensions aussi. Prenons l’exemple des ambassadeurs de l’extension .paris. Celle-ci a été adoptée par la Marie de Paris, mais aussi par BAPBAP, la bière “Brassée À Paris, Bue À Paris”. Ulule, la plateforme de crowdfunding, qui utilise également la nouvelle extension.

Menaces et enjeux

Pour conclure la partie juridique, la question de la protection des marques a été abordée, suivie par les mécanismes de blocage.
L’ICANN, l’organisation qui supervise les noms de domaine sur internet, a mit au point des mécanismes qui permettent de protéger les droits dans le cadre de l’expansion du nombre de noms de domaine. La Trademark Clearinghouse (TMCH) permet à la fois de protéger sa marque et de résoudre les litiges. Il faut s’enregistrer à la TMCH avant ou pendant le lancement d’une nouvelle extension.

Element important, il existe des mécanismes de prévention pour les titulaires de marques qui permettent de bloquer les enregistrements de noms de domaine. Il faut savoir qu’il existe des procédures avec des effets différents et qui nécessitent juridiquement un travail différent. Ce n’est pas considéré comme une initiative qui élimine la concurrence, mais cela est une prévention contre le « cybersquatting« . Autrement dit, cela permet d’éviter que des individus qui n’en ont pas un intérêt ou un droit légitime enregistrent abusivement un nom de domaine qui est identique ou qui ressemble à une marque ou tout autre dénomination qui appartient à quelqu’un d’autre.

 

Marketing et SEO, comment exploiter les nouvelles extensions ?

Matthieu LADIRAY, consultant en marketing web (Tacticweb) et Sophie GIRONI, directrice de la communication (Gandi) ont présenté ce sujet.

Il nous a d’abord été rappelé les principaux critères de positionnement en matière de référencement. Ce qui est le plus important : les mots-clés et l’âge du nom de domaine. Plus le site est ancien, plus Google lui fait confiance. De plus, il y a un énorme intérêt d’avoir un mot-clé stratégique dans l’url de son site internet afin d’améliorer le référencement de celui-ci.

Et les nouvelles extensions dans tout ça ?
Elles ne donnent pas de bonus en matière de référencement mais permettent des usages intéressants. Le référencement peut être optimisé grâce à la géolocalisation, avec les extensions .paris ou .alsace par exemple. Il y a un autre usage intéressant pour les marques qui peuvent créer des sites spécifiques à partir de sites généralistes (marque.bio ou annonces.studio), ou encore préciser une activité (site.photo).

La présentation du jour s’est terminée sur des questions que l’audience se posait sur les éventuels futurs usages de ces nouvelles extensions.

Pour en savoir plus, retrouver la présentation du 22 janvier et livre blanc détaillé de Gandi.