On a tous déjà entendu parler d’intelligence artificielle, et beaucoup pensent que l’intelligence artificielle va remplacer l’Homme, détruire la civilisation humaine où encore supprimer de nombreux emplois. Mais qu’en est-il vraiment ?

Reprenons les bases, on appelle IA un programme visant à reproduire les capacités intellectuelles humaines, que ce soit la reconnaissance de formes, « compréhension du langage », perception, apprentissage, résolution des problèmes…

Aujourd’hui, on parle de deux types d’IA :

« L’intelligence artificielle faible » : Programmes d’IA se concentrant sur une tâche spécifique. Ces programmes d’intelligences artificielles n’ont pas de conscience, ne peuvent pas penser. Ce sont des programmes (des bouts de codes faisant ce qu’on leur demande de faire)

Le cinéma parle souvent d’intelligence artificielle forte. (Les IA fortes sont aujourd’hui fictives).

Un programme d’intelligence artificielle “forte » est un programme d’intelligence artificielle ayant une conscience, pouvant effectuer un raisonnement. L’IA forte aurait la même capacité de prise de décision que l’Homme. L’IA forte est aujourd’hui une fiction

Une intelligence artificielle faible est donc un programme complexe comme on en trouve régulièrement aujourd’hui. Avec l’arrivée massive des données, la montée en puissance des GPU, et la méthode des réseaux de neurones, l’IA n’a cessée de s’améliorer jusqu’à aujourd’hui. Afin de les mettre en place, on identifie quatre techniques principales que je vais vous présenter afin que vous ayez une meilleure compréhension de comment fonctionne une IA.

1- L’apprentissage automatique (machine learning) : méthode dans laquelle le programme apprend de situations qui lui sont présentées.

Dans l’apprentissage automatique on retrouve l’apprentissage supervisé et l’apprentissage non-supervisé.

Dans le machine learning, on retrouve notamment Siri et Google (reconnaissance vocale de manière générale).

2- Apprentissage supervisé : une personne va indiquer au programme ses erreurs. Google photo utilise cette            technique. Quand l’appli demande : « Est-ce que c’est bien vous », vous entraînez leur programme à reconnaître des visages.

3- Apprentissage non-supervisé : L’apprentissage non supervisé est le contraire. Des données brutes sont données à l’IA qui va les traiter sans connaître le résultat attendu.

4- Réseau de neurones ou Deep learning  : méthode similaire au machine learning. La différence est que la machine va essayer de reproduire l’action des neurones. 

Ces méthodes sont apparues progressivement au fil des années et se développent encore à l’heure actuelle. Leurs performances sont de plus en plus optimisées et tendent à faire d’une fiction une réalité. Voici une frise chronologique résumant les plus grandes innovations en IA durant les 70 dernières années. 

source : Regards croisés sur l’Intelligence artificielle – Mars 2019 – GRAND LYON la métropole

Définir l’intelligence :

On a jusqu’à maintenant vu ce qu’était une IA, mais nous n’avons pas vu pourquoi le programme s’appelle “Intelligence artificielle” et ce qu’était l’intelligence. C’est à ces questions que nous allons maintenant essayer de répondre.

Dans cette partie, on va se focaliser sur deux définitions de l’intelligence :

Dans un premier temps, on dit intelligent pour désigner une personne ayant des aptitudes intellectuelles dont la capacité de penser. On appelle d’ailleurs une personne capable de penser une intelligence supérieure.

Dans un deuxième temps, on dit intelligent:  pour désigner la qualité de quelqu’un dans un domaine précis et qui est capable d’adapter son attitude dans un domaine précis : “Avoir l’intelligence des affaires”.

source: : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/intelligence/43555

Peut-on associer technologie et intelligence ?

Une intelligence artificielle a des capacités qui se rapprochent de l’intelligence humaine. Elle n’est pas capable à proprement parler de penser, mais elle peut créer, reproduire et résoudre des problèmes. De plus, elles peuvent être spécialisées, s’adapter et apprendre continuellement, tout comme un humain qui se forme et continue de découvrir de nouvelles choses et pratiques. En ce sens, il est possible de dire que l’IA est en effet « intelligente ».

Cependant, ces propos sont à nuancer : même si dans un certain sens, l’IA est “intelligente”, son apprentissage est différent de l’apprentissage humaine.

Pour un Homme, pour apprendre à reconnaître un chat, il lui faut voir l’animal que quelques fois. Pour un programme il lui faut analyser des milliers d’images.

Exemple :

“On a construit des systèmes capables de reconnaître des chats avec un taux de réussite de 95% en leur fournissant 100 000 images de chats. Alors qu’un enfant n’a besoin que de deux images de chat pour en reconnaître un toute sa vie, avec un taux de réussite de 100%. » Luc Julia – co-créateur de Siri

Ici, on peut dire que l’IA est intelligente car elle peut différencier un chat d’une araignée. Toutefois son champs des possibles est limité. Elle pourra effectuer de nombreuses tâches, mais pas d’une manière aussi diversifiée que l’Homme.

Une IA reste un programme. Elle ne pense pas. Elle n’a pas de conscience. Et même si dans certains domaines, le programme se débrouille mieux que l’Homme (échecs, go…), elle reste une machine composée de bouts de code, l’intelligence forte n’existant pas encore.

Pour aller plus loin :

La série Youtube :  l’âge de l’IA :

Le livre : l’IA n’existe pas de Luc Julia.

The Imagination Game (Alan Turing)