Parmi les grandes entreprises de notre époque, beaucoup ont atteint le haut de l’échelle grâce à une organisation stricte des cadres et des employés. 60% des entreprises françaises ont choisi un partage de leurs bureaux en open-space. Ce modèle comporte des avantages et des inconvénients mais il se voit principalement critiqué pour son manque d’intimité ainsi qu’une augmentation du stress. C’est pourquoi près d’un salarié sur deux considérait que l’aménagement de son lieu de travail accentue son niveau de stress selon l’enquête TNS Sofres pour la Foncière des Régions / AOS de décembre 2010. Le décalage entre la théorie (espace encourageant la coopération, la mutualisation entre employés) et son application réelle est importante, l’open-space est souvent détourné comme moyen de faire de simples économies et d’accentuer la surveillance des salariés.

 

Avec les nouvelles technologies et les nouvelles règles sociales qu’elles instaurent, les entreprises de ce secteur numérique ont aussi leur propre organisation pour suivre le mouvement.


En effet, pour continuer à rester innovant il faut savoir revoir la structure traditionnelle d’une entreprise. C’est la raison pour laquelle nous pouvons observer des systèmes originaux comme par exemple chez Pixar (studio d’animation), Valve (entreprise de jeux-vidéo) ou à moindre mesure chez Microsoft.


Chez Pixar la réorganisation de l’entreprise passe par une nouvelle forme de relation entre employés mais aussi comme conception innovante du bâtiment même, les locaux sont ainsi construits de manièresymétrique autour d’un hall central facilitant les échanges car tout le monde est salarié sans distinction de grade. Du côté de Google, celui-ci permet à ses employés de consacrer 20% de leur temps à des projets libres. Enfin Valve n’a même pas de ligne directrice car le employés forment eux-mêmes des équipes autour de projets de manière totalement libre. Pour des grands industriels ce genre d’organisation peut paraître insensé seulement nous notons que ces différents modèles n’ont pas été adoptés sans réflexion.


Car dans une société où il faut sans cesse générer du profit, certains se sont rendus à l’évidence que la pression hiérarchique poussant à faire le meilleur travail dans les meilleurs délais ne suffit plus. Les nouveaux entrepreneurs ont donc cherché des méthodes alternatives et reviennent au paternalisme du XIXème siècle avec comme idée d’avoir des employés heureux, et donc productifs. Si Pixar et Valve ont choisi ce fonctionnement, c’est pour profiter du potentiel de chacun dans un l’environnement le plus optimal possible. En étant bien payés, dans un certain confort de travail, les employés de Google se ressentent redevables. Ainsi lorsqu’ils développent un projet innovant et qui s’annonce prometteur lors de leur 20% de temps libre, ils peuvent proposer de l’intégrer à l’entreprise. Microsoft aussi s’occupe de ses employés, en plus d’un certain confort de travail et d’avoir des employés qui partagent leurs expériences entre eux, leur travail est valorisé par des trophées bien mérités. Le modèle gagnant-gagnant, le rêve pour chacun?


Il ne fait aucun doute que les entreprises ayant adopté ce type d’organisation, de valorisation de ses employés, sont en bonne santé. De même, ce schéma d’entreprise se retrouve dans une majorité despostes les plus demandés de par le monde.


Il est vrai que ce système peut attirer des foules, seulement nous pouvons remarquer que ces employés de Pixar, Valve, Microsoft ou Google ont été capables de passer les tests lors des entretiens d’embauche et par leur esprit imaginatif, “thinking out of the box”, constituent l’élite intellectuelle du monde numérique.



Il n’y a pourtant que l’obstacle de la volonté des entreprises qui empêche la démocratisation de ce modèle gagnant-gagnant et éventuellement l’argument du coût à court terme (la productivité augmente à long terme ce qui compense l’investissement initial).