Point sur la conférence du 10 janvier 2019 sur le corps physique et social animé par Roger Itier, maître des arts martiaux qui intervient dans divers secteurs d’activité et entreprise pour transmettre les savoirs acquis par son expertise.
Quelle est la représentation du corps que nous nous faisons aujourd’hui et comment est-il intégré à la société ?
Nous sommes tous semblables, munis d’un corps humain mais pourtant nous restons uniques dans la ressemblance. Notre corps est comparable à une véritable machine humaine, de part ces mécanismes qui l’articulent et l’animent. La différenciation du corps d’un individu à l’autre s’opère par son entretien. Cependant, le virtuel prend une place de plus en plus importante dans notre quotidien et nous éloigne de notre corps, on l’abuse et on l’épuise.
Avant même de comprendre la personne, le corps est le premier élément qu’on perçoit d’un individu, il nous délivre déjà un premier niveau d’information. Il est notamment constaté lors d’un entretien d’embauche où avant même de s’atteler sur les compétences, le physique constitue déjà un premier jugement apposé sur le candidat. Il existe trois représentations d’images de soi-même : ce qu’on en pense, ce qu’autrui voit de nous et ce qu’on est réellement. On passe notre temps à mettre ces images en adéquation. D’après Corps et socialisation de Guillaume Vallet, le corps est ce qui relie un individu à son environnement social. Ce qui signifie que l’individu cherche à construire et adapter ses comportements aux autres. On cherche à mettre le corps en « conformité sociale », c’est un outil de socialisation.
Roger Itier nous confiera que le travail de corps est avant tout un travail d’esprit : « Ce que l’esprit décide, le corps l’exécute » qui est par ailleurs l’origine du nom « éducation physique ».
Le parcours de la vie est empli d’obstacles, illustrons ces obstacles par un immense rocher se dressant devant nous. De premier abord, l’escalade de ce rocher est mission impossible. Pourtant plus on s’en approche, mieux on voit ses aspérités. Cela signifie tout simplement que même si l’obstacle peut sembler insurmontable au départ, en avançant petit à petit, des pistes de solution s’offrent à nous et on en vient à bout. D’où « un esprit sain dans un corps sain. » Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Le corps ne se limite pas qu’au nôtre, le corps d’entreprise comprend les mêmes mécaniques :
- Assise = Salariés (ancrage et équilibre de l’entreprise)
- Zone d’échange = Ressources humaines (respiration et alimentation)
- Pensée = Gouvernance (méditation et visualisation)
Tous ces composants sont bien articulés, c’est pourquoi s’il y en a un qui ne fonctionne pas, le corps d’entreprise ne pourra pas bien fonctionner. Par exemple, si la zone d’échange, les ressources humaines ne recrutent pas correctement, la suite logique des choses est tout simplement que l’entreprise ne fonctionnera pas correctement non plus.
La société entière s’imbrique comme des poupées russes : le corps social, le corps d’entreprise et enfin notre propre corps. Tout comme avec l’exemple du corps d’entreprise, si un des corps ne fonctionne pas, cela crée une zone de blocage dans la société. À priori, aujourd’hui la zone de pression qui vient ternir l’équilibre de cet écosystème serait les groupes sociaux humains situé entre l’individu et l’État (organisation solidaire, professionnelle, politico-sociale et média), elle constitue le corps intermédiaire.
Roger Itier conclut sa conférence avec quelques conseils, celui d’entraîner notre corps, préserver la santé et en l’entretenant notre corps n’est plus un tombeau mais reprendra son flambeau. « Le corps ne ment pas. »
« Gloire, richesse, beauté, réussite… peu importe, si la santé ne suit pas, seule une mort prématurée nous attend. »
Isabelle CHEN, citation inspirée par la conférence
PS : Seul un tiers de la conférence a été retranscrit, à cause d’un cerveau formé d’emmental et de la longue durée entre le jour de la conférence et de l’écriture de l’article. Cependant vous pouvez retrouver notre expert sur les réseaux sociaux.
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