Ce Mercredi 22 janvier 2017, nous avons visité le Fab Lab de Paris Diderot. Nous avons été accueillis par Jacques, un des responsables et formateurs de ce Fab Lab et Nicolas, un utilisateur fréquent de celui-ci.

Et concrètement il ressemble à quoi le Fab Lab ?

Le FabLab se compose de 2 salles (une partie technique qui regroupe toutes les machineries et un autre partie qui est un espace de coworking). Chacun de ces espaces fait la taille d’une salle de classe, et sont dédiés à la fabrication, la construction et la conception de différents objets, à l’aide de machines telles que l’imprimante 3D, la découpeuse vinyle ou encore la découpeuse laser, contrôlées par des ordinateurs.

Jacques est un des 4 gérants du FabLab, qui s’occupe de la partie technologique. Il y a 3 autres grands pôles ; numérique, logiciels libres et DoItYourself.

C’est Nicolas, un utilisateur du Fab Lab, qui nous fait la visite guidée et nous explique le fonctionnement de chaque machine. Il nous présente aussi quelques unes de ses créations, tout en nous disant qu’il est l’un des seuls utilisateurs du laboratoire depuis son ouverture en janvier dernier.

Les étudiants n’ont pas encore pris d’assaut le FabLab, il bénéficie donc d’une grande liberté quant aux choix d’ateliers de création et n’a pas besoin de prévoir à l’avance son arrivée au Fab Lab, ou le lancement d’un projet professionnel ou personnel. Nicolas se rend au Fab Lab deux à trois après-midis par semaine et profite en toute aise de l’espace dédié.

En revanche, ce Fab Lab est excentré de tout l’écosystème makers : il se situe dans la faculté de la Sorbonne entre deux salles de cours. Notons la difficulté que nous avons eue à trouver cet endroit caché entre plusieurs bâtiments au dernier étage. Selon Nicolas et nous, c’est un point négatif pour la promotion de ce tout nouveau Fab Lab. Cela pourrait expliquer le manque d’intérêt porté à celui-ci notamment par les étudiants de la Sorbonne.

Par ailleurs, cette faculté de sciences humaines est l’une des seules de son domaine dans Paris à avoir son propre Fab Lab. Il est donc difficile de s’appuyer sur une quelconque comparaison puisqu’ils font partie des premiers à élaborer ce système.

Comment s’inscrire ? Difficulté de la participation de la Sorbonne.

Pour choisir d’adhérer à un Fab Lab, il faut selon Nicolas aimer tout ce qui s’approche au graphisme et au design afin de pouvoir se lancer et ne pas lâcher l’affaire dès les premières créations.

« Il n’est pas nécessaire d’être manuel. »

Nicolas lui-même avoue ne pas l’être du tout, ce qui ne l’empêche pas de passer beaucoup de temps dans le FabLab et de faire de très belles créations.

Il a appris le fonctionnement de toutes les machines sur le tas, quitte à faire 10 essais avant d’obtenir un résultat convenable. La persévérance et la motivation sont des traits de caractères forts chez Nicolas, et qu’il espère retrouver chez les prochains utilisateurs du FabLab.

On a testé pour vous, devenir un maker

Il nous présente ensuite en détail l’utilisation de la découpeuse laser via l’ordinateur et la machine elle-même afin de graver un planisphère sur une planche de bois.

La gravure a duré environ 1h20, nous en avons donc profité pour l’interviewer afin de comprendre plus en détail les tenants et aboutissants de ce Fab Lab et jusqu’où peut aller l’utilisation de ces machines. Son interview relate son point de vue face au Fab Lab et son avenir.

L’échec du passage à l’action en université ?

Malgré son ouverture en janvier 2017, il n’y a pour l’instant que peu d’inscrits au Fab Lab. Nicolas regrette le manque d’implication des étudiants, qui peut aussi s’expliquer par l’implantation du Fab Lab. Ce dernier est orienté nouvelles technologies et gestion de projets, et n’a donc pas vraiment sa place dans une faculté de sciences humaines.

La grande campagne de communication sera peut-être lancée à la rentrée 2017–2018, pour l’instant les responsables et formateurs sont encore en phase de maîtrise des différentes machines.

Notre visite nous a permis de découvrir un lieu attrayant de création, de prototypage et d’innovation avec de nombreux instruments et machines qui permettent de mettre en oeuvre son imagination et sa créativité. Il y a un également un espace de coworking qui nous semble indispensable dans un cursus d’études supérieures et notamment à côté d’un Fab Lab. Notre groupe a été agréablement surpris par les installations mises en places par la faculté de Diderot, nous n’en avions jamais vues auparavant dans un tel emplacement.